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La vraie vie ici et maintenant :

        L'Art, la Beauté, la Poésie, 

        dès l'enfance

        dans nos classes , et en tout lieu.  

L'enfance n'est pas une simple préparation à la vie future, c'est la vie déjà, pleine et entière. L'enfance ne diffère d'ailleurs pas en cela de l'âge adulte car tout âge de la vie est un passage : faut-il, toujours et à chaque pas, penser au lendemain ? Et toujours vivre dans l'attente d'un avenir supposé nécessaire et radieux? 

Les poètes, depuis la plus lointaine Antiquité, ont prévenu les mortels, message repris par Ronsard sans son fameux " Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. "

 

 A l'école, pourtant, l'on se prépare et l'on s'entraîne, on s'exerce et on acquiert les "mécanismes" censés favoriser, mais pour plus tard, toujours plus tard, une vraie vie réussie, professionnelle et  harmonieuse. Au CM1, après six années d'étude déjà, il reste dix années encore avant un modeste  Bac + 2... Des années à attendre ce qui serait la vraie vie, des années à se conformer aux attentes d'un monde formaté et à sa morale consumériste... De ces années d'une logique d'enfermement, sortira t’il des femmes et des hommes dignes de ce nom, c'est-à-dire capables d'exercer leur premier droit d'être humain : leur liberté ? On peut en douter, et le délitement de nos sociétés, la logique sécuritaire toujours plus accentuée, ne font qu'entretenir le doute...

 

Voulons-nous "vivre et penser comme des porcs" (1)  dans un monde sans esprit, (2)  oscillant entre travail et consommation , où la culture elle-même n'est plus que marchandise et spectacle médiatique ? Il revient à chacune et chacun, enseignant(e) , parent, éducateur - femmes et hommes libres - de se positionner et de sortir, s'il le veut,  de ce schéma mortifère : la vraie vie, la seule vie, c'est celle que nous offre "le vierge, le bel, le  vivace aujourd'hui"  de Mallarmé. Et, quoiqu'en pensent certains tenants d'une bureaucratie scolaire,  immuable et jacobine, nos classes sont - de fait -  des lieux de vie.

 

C'est là qu'une  autre pratique est possible, ici et maintenant. Il ne s'agit pas bien sûr d'abandonner  maths et français, ces fameux "apprentissages  fondamentaux". Mais il faut les replacer à leur juste place, qui est secondaire : les apprentissages prétendument fondamentaux ne sont en réalité que des instruments, au service d'apprentissages bien plus précieux tels l'envie de savoir, de grandir, de s'affirmer, la capacité d'engagement, l'adhésion au monde…Autant d'attitudes face à la vie, qui ne peuvent s'acquérir qu'en les exerçant, sans les remettre à demain... A cette fin, la démarche d'investigation est incontournable. C'est seulement dans la confrontation directe et partagée aux oeuvres du passé, ce "don des morts" porteur du legs de l'humanité qui nous a précédés, que s'exerce notre faculté d'être humain. C'est dans l'effort constant des artistes et des poètes  de tout temps, par- delà les frontières et les époques, que s’est construite la chaîne de l'esprit libre, cette humanité consciente d’elle-même où l’enfant pourra s’inscrire à son tour.

 

"Soyez des hommes" demandait Ferdinand Buisson aux instituteurs, formez des êtres humains. Rien n'est plus nécessaire dans un monde numérique où l'ordinateur - un robot - tente de prendre le pouvoir, à l'instant du Karl de l'Odyssée de l'espace.

 

 L'ambition de ce modeste site est d'accompagner, dans la découverte et la transmission des oeuvres, tout éducateur conscient de l'enjeu  - et au premier chef les enseignant(e)s.   

(1) Gilles  Châtelet "Vivre et penser comme des porcs" 

. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés

Collection Folio actuel (n° 73), Gallimard Parution : 12-01-2000

(2) Roland Gori "Un monde sans esprit" Les liens qui libèrent 2017

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Pour moi, il n'y a pas d'image aussi belle que des enfants souriants, brillants et heureux. Pas de musique si douce que leur rire clair et sonnant. Phineas Taylor Barnum
 

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